E0002
«Micro-fermes et structure agri-urbaine en terre Plouguernéenne» - «Koulb da Plouguerne»

Nature du projet : Aménagement d’une structure agro-sylvo-pastorale intégrant des micro-fermes et des sites de transformations des denrées produites.
Phases étudiées à ce stade : Diplôme de fin d’étude (ENSAV)
Encadrants : Klaas de Rycke
Mention : «Mention bien», 15/20
Maîtres d’ouvrage : Sans objet
Maître d’oeuvre : Clément FORICHER MIRA
Co-traitant(s) : Sans objet
Montant de travaux : Sans objet
Entreprises : Sans objet
Localisation : Lisières du bourg de Plouguerneau
Année : 2011 (étude)
Temps d’étude : 16 semaines
Zone de rusticité : 9A
Superficie des parcelles : 1000 hectares

La chasse à «l’étalement urbain» a été lancée en France depuis de nombreuses années que ce soit d’un point de vue théorique mais aussi d’un point de vue pratique (législatif et opérationnel) avec un succès plus ou moins mitigé selon les contextes. Après avoir consommé sans modération des terres vivantes afin de répondre aux impératifs d’un développement sociétal sous-tendu par une économie capitaliste libérale puis néo-libérale, le temps est venu, à l’aide d’outils juridiquement opposables (PLU, PLUI, SCOT, Trames vertes et bleues, loi littoral, etc.) de limiter ce consumérisme dont les conséquences s’avèrent d’ors-et-déjà plus que délétères et ce à tous les points de vues. En parallèle de ce phénomène, l’agriculture conventionnelle - dont les terres arables servent de substrat aux nouvelles constructions - connaît une succession de crises qui remet en cause ce modèle et toute la vie sociale qui en découle. La commune de Plouguerneau, sur laquelle l’étude se déploie, cristallise ces deux problématiques auxquelles il convient d’apporter des réponses plus radicales qu’une simple «urbanisation maîtrisée» ou une subvention de plus à des exploitations agricoles dont le devenir est des plus incertains.

La problématique de ce projet de diplôme est la suivante : Est-ce que des micro-fermes agro-écologiques, regroupées sous la forme d’une structure agri-urbaine évolutive, peuvent-elles initier une organisation alternative et qualitative des espaces agricoles limitrophes du centre-bourg de la commune qui soit prompte à endiguer efficacement la dynamique actuelle d’étalement urbain? Comment cette expérimentation s’étalant de 2016 à 2030 peut-elle se diffuser entre 2030 et 2060 de sorte à proposer une nourriture saine et locale à l’ensemble des habitants du bourg, des écosystèmes diversifiés, ainsi qu’un espace récréatif pour les citadins? En quoi cette ossature constitue-t-elle un réel atout pour réinterroger les sites à urbaniser et proposer un tissu urbain compact et qualitatif?

Cette étude prospective donne naissance à une structure agri-urbaine composée de micro-fermes protéiformes dont le rôle est de préserver les terres initialement destinées à être urbanisées. Ces fermes de petites échelles proposent une production locale agro-écologique destinée avant tout à être consommée ou utilisée localement afin de donner un sens au maintien des terres arables, cela dans une perspective à long terme. Cette dynamique s’étale à minima jusqu’à 2060, et s’accompagne d’une proposition urbaine alternative s’appuyant sur des espaces sous-utilisés en coeur de bourg pour y développer des logements individuels et collectifs, ainsi que des espaces commerciaux et artisanaux.

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